ASSOCIATION des CAPITAINES au LONG COURS et CAPITAINES de 1ère classe

Sommaire du Bulletin N°54 (août-septembre-octobre 2002)

 

L'Editorial du Président :

 

Cette rentrée se passe sous le signe du changement. Il met fin à une vingtaine d'années passées à rechercher une voie nationale vers une organisation sociale différente du libéralisme trop marqué d'outre-Atlantique.

On arrive aussi à la première échéance d'un cataclysme qui a précisément visé et atteint ce libéralisme, vitrine d'un Occident chrétien victorieux qui, aux yeux des agresseurs, écrasait l'Islam et ses Fidèles.

Les défis à venir concernent la façon dont nous allons assumer notre propre évolution au sein d'un monde qui ne fait qu'énoncer et amonceler les problèmes. Ceux-ci vont de ces affrontements à consonances religieuses aux questions d'environnement et de développement en passant par tous les problèmes Nord/Sud et les flux migratoires générés par les déséquilibres qui se creusent.

J'en appelle aux souvenirs des amis qui ont navigué au pétrole dans ce demi-siècle qui vient de s'écouler. Dans les années 50 nous sommes allés au Golfe Persique avec des canes incertaines, d'énormes zones inexplorées vers des terminaux inexistants sur les cartes.

Le Fahaheel d'alors est devenu Mena el Ahmadi qui cumule autant d'activités qu'un port comme Anvers. A Sur Anchorage, sur la côte d'Oman on ne voyait que quelques boutres et deux ou trois constructions, on va y construire la plus grande usine d'engrais du monde. Aller charger à Umm Said au Qatar relevait de la prouesse mais, avec un peu de chance, on pouvait visiter la capitale, Doha, modeste bourgade poussiéreuse écrasée de soleil. On y a accueilli en 2001 la Conférence Mondiale de l'OMC et on s'y prépare à lancer le plus long pont du monde sur la mer (46 km) qui la reliera à la capitale de Bahrein, Manana.

Sous nos yeux, le Golfe est passé d'un XlXème siècle reculé à un XXlème siècle actif et innovant, d'ailleurs souvent alimenté par nos techniques.

Nos mentalités, nos institutions, nos horizons, nos querelles en Europe et en France nous empêchent de quitter le XXème siècle. Souvent, orgueil et jalousies se joignent à cet état d'esprit pour éviter tout changement, de crainte de voir d'autres en tirer plus de profit.

J'avais un patron qui disait que la vie en société consistait à tirer un fardeau et qu'il était moins idiot de tirer tous dans le même sens plutôt que dans des directions opposées.
Ce message s'adressait alors à des Syndicats lors d'un Comité d'Entreprise.

Je me demande toujours si son message est passé ou s'il est dépassé.

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