ASSOCIATION des CAPITAINES au LONG COURS et CAPITAINES de 1ère classe

 

Bulletin N°106 (juillet-août-septembre 2013)

        EDITORIAL

Après un Été qui nous aura permis, du moins pour la plupart d'entre nous, d'oublier nos soucis personnels, familiaux, professionnels, nous retrouvons une actualité peu réjouissante tant pour les actifs que pour les retraités. La liste des points positifs est très courte et une fois de plus ce sont les sujets d'inquiétude qui l'emportent.

La réforme des retraites, l'alourdissement des impôts, l'augmentation des coûts de santé continueront à diminuer drastiquement notre pouvoir d'achat. Rien ne peut nous laisser espérer une amélioration et il faut plutôt se préparer à de nouvelles dégradations. Ayons une pensée pour les veuves des marins de petites catégories dont les modestes pensions ne leur permettent qu'à peine de survivre.

Parmi les points positifs il est à noter la mise en application depuis le 20 août dernier de la convention  internationale du travail maritime (MLC 2006) qui devrait réduire le différentiel de coût des marins français et étrangers et permettre de lutter contre les mauvaises conditions que subissent certains marins  exploités par des (soi-disant) armateurs indignes.Un aspect négatif cependant, la transposition en droit français alourdit la responsabilité et le travail du capitaine pour des taches qui ne peuvent être accomplies qu'à terre par les services armements. Le capitaine comme pour tout ce qui est de la
pollution devient le bouc émissaire d'une justice qui n'a aucune culture maritime. Je m'associe pleinement à la protestation émise par le commandant Hubert ARDILLON, président de l'AFCAN, dans une lettre qu'il a adressée au ministre des Transports. Le capitaine est responsable de son navire, de son équipage, de l'expédition, certes et là réside la noblesse de sa fonction, mais encore faut-il que lui soient donnés, honnêtement, tous les moyens d'exercer son commandement.

Nous saurons bientôt si la formation d'ingénieur dispensée à l'ENSM réserve une place à la formation d'officier de la marine marchande et si une filière "B" avec promotion sociale est maintenue. Si ce n'était pas le cas le maintien d'un enseignement maritime pour la formation d'officiers n'a plus aucun intérêt.

Le décret de bonification des retraites pour les services accomplis durant les évènements en Afrique du Nord devrait bientôt paraître, mais il est révoltant, car il ne prend en compte que les départs après 1999 flouant ainsi une grande majorité de ceux qui ont servi pendant ces évènements. Je partage l'amertume de tous les collègues  qui se sont battus avec acharnement et dévouement pour la réparation de l'injustice flagrante qu'était l'exclusion des inscrits maritimes de cette bonification.

Du côté des compagnies c'est le chaud et le froid avec beaucoup de menaces mortelles pour "My FerryLink" et la SNCM dont l'actualité tient au feuilleton; ce serait comique s’il n'y avait pas des centaines d'emplois français en jeu."Britanny Ferries" voit son résultat s'améliorer en cette année 2013, les mesures prises l'année dernière semblent réussir. De même CMA-CGM  dégage des résultats positifs dans un marché difficile. Le pétrole au Long Cours disparaît peu à peu du pavillon français, il serait grand temps que la loi de 1992 soit aménagée. BOURBON, DREYFUS, la Cie du PONANT sont toujours aussi performantes.

Je viens d'apprendre le décès de notre confrère Jean-Pierre ROBICHON qui a œuvré pendant de longues années pour la revue "JEUNE MARINE". J'exprime au nom de l'ACLCC1 et en mon nom  nos plus sincères condoléances à sa famille et à l'équipe de rédaction du bulletin. De même j'ai une très amicale pensée pour Pierre AURIACOMBE et son épouse Monique dont la mère, veuve de notre prestigieux collègue Georges CROISILE, est décédée le 5 août dernier.
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                                                                                              Bernard DATCHARRY                                                                                                                                                      

 

Pour la section Ile de France, il n'est pas encore possible de fixer la date du déjeuner de janvier 2014,  car le restaurant de la "France-Libre" doit fermer soit le 31 décembre 2013 soit le 30 juin 2014.
Nous allons rechercher un nouveau point de chute, mais c'est avec beaucoup de nostalgie que nous abandonnerons la rue Vergnaux.